Milady Cats

Populace Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 12/03/2006

Nom du Compte :
Catpatt
Nom du Perso :
Milady Cats
Race
Demi-elfe
Alignement :
Neutre Bon
Classe de base (avec niveaux) :
Barde
Multiclassage envisagé (avec niveaux):
A voir
Les caractéristiques de départ :

- Force :
14
- Dextérité :
12
- Constitution :
12
- Intelligence :
10
- Sagesse :
10
- Charisme :
16
Spécialisation (Domaine de magie/Arme) :

Le BG :

Milady Cats

Chant un.
« Le sang, la peur et le sang. »

Je sentais son souffle à l’haleine pestilentielle, mais l’odeur ne me gênait pas, enfin pas plus que la vision effrayante des dents qui lui sortaient de la bouche, Je devais me concentrer, Catpatt me l’avais dit, la concentration est, plus que la force ou tout autre discipline, la clef de la victoire dans un combat.

Catpatt… elle m’a tout appris… serait elle fière de moi maintenant ? Sans doute, mais cela remonte à si longtemps…

Je me souviens de la première fois ou je l’ai vu, elle était si belle. Je venais d’entrer au service de cette ordure de Kalbath, il m’avait acheté au marché aux esclaves de Bretza sur la côte des épées. J’étais si jeune, Catpatt m’a regardé et s’est mise à chanter, aujourd’hui encore je crois n’avoir jamais rien entendu de plus beau…

Aujourd’hui… son chant… mon chant… je dois me concentrer… et pourquoi pas après tout… Puisque l’un de nous doit mourir en ce lieu dans cet instant, pourquoi ne pas te chanter mon histoire…….

C’est quand je l’ai vu et qu’elle s’est mise à chanter que je me suis mise à vivre, mon histoire devrait débuter à cet instant, mais je suis né quelque quarante saisons plus tôt, je n’ai presque plus de souvenir de mes parents je vois juste le visage radieux d’une elfe et d’un humain puis le sang tout ce sang…

Mon sang je suis blessé une large plaie me traverse le flan, les prêtres devront encore s’afférer à leur tâche et me soigner encore et encore, à quoi bon, je le sais, si je suis ici maintenant, c’est que je suis prête à donner ma vie…

Je dois me concentrer, oui je dois chanter et continuer mon récit. Le sang, le sang de ma mère, de mon père et la peur cette peur….. Qui n’a jamais vu un Orc avant sa quarantième saison n’a jamais connu la peur. Le reflet de ces maudites créatures dans le regard d’un enfant suffît à me glacer le sang.

D’où venaient-ils et qui était ce cavalier qui, selon son gré, les utilisait tel des marionnettes, pantin d’un néfaste destin, le destin de ces pauvres gens, tué ou vendu comme esclave, triste sort, les vivants souhaitant être mort et les mort s’accrochant à la vie.

Mon destin. Vendu, je serais vendu pour quelques pièces une ordure du nom de Kalbath m’achète. Combien ai-je couté ? Quel a été le prix de ma tête ?…..

Oui ma tête, j’ai mal, mon casque a paré l’attaque, je m’en sors bien et ma riposte a touché son but, un large flot de sang gicle de ton ventre, je suis légèrement sonné mais je dois continuer à chanter et je rendrais coup pour coup quoi qu’il m’en coute…..

Ce qui est sûr c’est qu’à lumière des événements qui vont suivre, Kalbath a fait là la plus mauvaise et la plus désastreuse affaire de sa vie…..

J’aimais tant les jours ou Catpatt venait chanter à l’auberge, elle s’était installée a proximité et nous dispensait de son art quand elle le souhaitait, j’aimais tant l’entendre chanter parmi les railleries de ces rustres, j’aimais tant ce sentiment de liberté qui m’envahissait ces moments là.

Un jour j’ai compris, c’est pour moi qu’elle chantait, ses chants contaient une histoire, mon histoire, celle d’un enfant perdu, d’un sombre destin. Pourrais-je le changer ?

Je m’enhardi un jour à chanter un couplet comme une réponse à un appel troublant, un signale que seule une amie pourrait entendre et si j’avais bien compris une réponse me serait accordée….

Mon genou est a terre, mes forces me lâchent, je ne pourrais plus combattre bien longtemps mais je ne mourais pas avant que tu sache. Que tu connaisses la suite, c’est décidé, je ne te porterais plus d’attaque, je rassemble mes dernières lueur de vie dans un chant et tu connaîtras la fin de cette histoire tu sauras si ma complainte a été entendue ……

Quand l’écho de ma supplique se fit entendre je ressentis un bonheur indescriptible.

Par la suite Catpatt et moi avons eu de longues conversations alors que l’infâme Kalbath et ses semblables s’enivraient et se distrayaient de nos représentations sans comprendre la menace de plus en plus pesante qui planait au dessus de leurs têtes.

J’avais bien compris, ce destin tragique était bien le mien. Quand j’ai demandé à Catpatt si je pouvais le changer, elle me répondit que je pouvais le changer mais que je devais me libérer seule, si elle m’aidait, je perdrais plus que je ne gagnerais, la liberté n’est rien si elle n’est pas conquise…..

Je vois ton glaive se dresser vers le ciel, je vais bientôt mourir, mais ne suis-je déjà pas morte alors que j’avais Quarante saisons et que ma mère protégeait mon corps d’enfant avec sa chaire et son sang pendant qu’un cavalier mystérieux s’en prenait à mon père le décharnant en riant

Et si c’est vrai que je vais mourir alors qu’il en soit ainsi, j’ai acquis ma liberté dans la douleur et le sang, toujours le sang et si c’est le prix à payer, c’est bien volontiers que je verserais mon tribut, je vais mourir mais tu connaitra la fin…

Je t’ai averti Kalbath, je te l’ai chanté, je t’ai dit que tu allais mourir et toi tu riais, mon chant a transpercé tes défenses et ma dague ton armure.

C’est ton sang maintenant qui coule à mes pieds en flot continu, ta vie s’échappe par un trou que j’ai forgé. Combien m’a tu payé ? T’ai-je demandé sans entendre de réponse alors que ton corps gisait à mes pieds…..

Qui es tu ? Pourquoi a tu torturé mon père avant de le tuer ? Quelles questions posais-tu ? Quelles réponses attendais-tu ? Pourquoi riais-tu quand tu l’as tué ?

Pourquoi Catpatt m’a-t-elle recherché et m’a-t-elle élevé en souvenir de ces parents qu’elle connaissait et dont je me rappelle à peine ?

La peur d’un enfant recroquevillé dans la chaire et le sang de sa mère, le sang de mon père, voila ce qui a forgé mon histoire.

C’est le bonheur que j’ai ressenti dans cet acte libérateur mais aussi la douleur de la peur qui a donné à mon chant la puissance qui t’a fait lâcher ton glaive.

C’est alors que je l’ai vu dans tes yeux, je m’étais trompé, on peut avoir peur même si on n’a jamais vu un orc avant sa quarantième saisons car c’est bien la peur que j’ai vu dans tes yeux, c’est elle qui t’a fais lâcher ton glaive…

La bête s’effondre, tu a compris, tu a compris que mon chant peut être porteur de malédictions, tu es mort parce que tu voulais mourir, je t’ai demandé de vouloir mourir et tu n’a pas pu résister a cette envie que j’ai modelé en toi.

Malgré ta puissance tu es faible, malgré ma faiblesse je resterais en vie alors que ton corps va se décomposer.

Tes os porteront le message que j’ai gravé en toi, quiconque passera a coté de ton squelette entendra un murmure, un avertissement qui dira « Prend garde aventurier, prend garde aux chants des bardes, ils peuvent être joyeux, ils peuvent te distraire ou te donner le courage mais la douce mélodie peut être porteuse de ta propre mort »

Et si tu es un cavalier mystérieux qui un jour dans un village a tué un homme en riant sache qu’un chant et prêt pour toi, qu’il t’attend et te cherche, une histoire prend fin une autre commence, je te trouverais.

Une enfant baigné dans le sang et la peur a des questions à poser, mais je ne suis pas sûre qu’elle attende les réponses.